Présentée par Elisabeth Guigou comme «la quatrième grande réforme sociale de la législature» après les emplois-jeunes, les 35 heures et la couverture maladie universelle , l'allocation personnalisée d'autonomie (APA) n'en est pas moins tributaire des aléas de la vie parlementaire et des sautes d'humeur au sein de la majorité plurielle.
Obstruction. Premier contretemps: une demi-journée de retard. Prévu pour démarrer mardi soir, après la seconde lecture du projet de loi sur l'interruption volontaire de grossesse, le débat sur l'APA a dû être retardé pour cause d'obstruction des députés anti-IVG.
Une seconde lecture est, en principe, une formalité qui permet à l'Assemblée de rétablir un texte dans son vote initial et d'apporter quelques précisions de forme. Mais Christine Boutin (UDF) n'a pas pu s'empêcher de livrer un dernier baroud en déposant une vingtaine d'amendements. Cela n'a pas empêché le texte d'être adopté avec les voix de la gauche et celle de Roselyne Bachelot-Narquin (RPR), contre la droite. A minuit passé.
Ce n'est donc qu'à 16 h 30 hier que la ministre des Affaires sociales a pu présenter le projet de loi remplaçant la prestation spécifique dépendance (PSD) qui bénéficie à 135 000 personnes par une allocation personnalisée d'autonomie qui doit profiter à 800 000 personnes âgées et handicapées, à domicile ou dans un établissement spécialisé.
Depuis l'adoption la semaine dernière, par la Commission des affaires sociales, d'un amendement supprimant le recours s