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Libération

Les critiques polies de la Gauche plurielle

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publié le 19 avril 2001 à 0h31

Une émission de quarante-trois minutes peut-elle suffire à solder un mois de turbulences postmunicipales? Hier, l'hôtel Matignon et les dirigeants socialistes en étaient réduits à espérer que l'intervention télévisée du Premier ministre, mardi soir sur France 2, produise les effets apaisants escomptés. Ce qui, à en juger par les premières réactions, n'est pas gagné d'avance.

Du côté de l'opinion, l'entourage du Premier ministre note avec satisfaction que les éditorialistes de la presse quotidienne régionale, supposés refléter l'état d'esprit de la «France profonde», insistaient, dans leurs commentaires du matin, sur la «sérénité» du chef du gouvernement. Pour Jean-Marc Ayrault, président du groupe PS à l'Assemblée nationale, Lionel Jospin aurait intérêt à renouveler plus fréquemment de telles interventions, par exemple «une fois tous les deux mois», afin de ne pas venir sur les plateaux de télévision seulement lorsque cela va mal. Cette explication plus régulière de sa politique permettrait aux Français de «ne pas perdre le fil».

Incertitude. Néanmoins, il est encore trop tôt pour mesurer l'impact de l'émission. Hier, deux sondages, par ailleurs contradictoires, ont été publiés, mais ils ont été réalisés avant l'intervention du Premier ministre. Selon une enquête Louis Harris-Valeurs actuelles (1), la popularité de Lionel Jospin a gagné quatre points en avril, pour atteindre 57 %, tandis que celle de Jacques Chirac a progressé de trois points, à 59 %. Pour sa part, l'étude Ips