L'allocation personnalisée d'autonomie (APA) a été votée hier après-midi par les députés en première lecture, après trois heures et demie de débats si consensuels qu'Elisabeth Guigou a tenu à remercier les députés d'opposition pour leur «participation constructive». Le seul sujet de discorde, le recours sur succession permettant de récupérer les sommes versées sur les héritages supérieurs à 1 million de francs (152 450 euros), avait été presque réglé, la ministre de l'Emploi et de la Solidarité ayant laissé entendre qu'elle s'en remettrait sur ce point «à la sagesse de l'Assemblée».
Le scrutin public demandé par le PCF sur cette question a confirmé la volonté des élus de tout bord: les députés de droite et de gauche ont voté l'amendement supprimant ce recours sur succession, à la seule exception du RPR François Guillaume qui s'y est opposé, estimant que cela posait un «problème moral» en termes de solidarité familiale des enfants vis-à-vis de leurs parents. Le rapporteur du texte, Pascal Terrasse (PS), a résumé la position des autres intervenants, en soulignant que ce recours constituait «un frein psychologique particulièrement fort» pour les personnes âgées, et qu'il avait été l'une des raisons de l'échec du dispositif actuel, la PSD (prestation spécifique dépendance, mise en place en janvier 1997).
La seule surprise est venue du groupe communiste, qui s'est abstenu avec la droite sur l'ensemble du texte. Il a donc été voté par les seuls socialistes, les Verts, Radicaux et le