Jean-Marie Le Pen n'est pas près de quitter la barre du paquebot, le siège du Front national à Saint-Cloud. A 73 ans, le leader du parti d'extrême droite ne sent pas encore le moment venu de faire ses adieux à la scène politique. Et s'il sera bien candidat l'an prochain à la présidentielle, le président du FN n'exclut pas de faire un nouveau tour de piste en 2007. «Il n'y a pas de limite d'âge pour être candidat à la présidence de la République, sinon nous n'aurions pas eu Clemenceau», a-t-il ironisé, samedi, à l'issue de la réunion du conseil national du FN, le parlement du parti qui a réuni près de 150 élus et responsables de ce parti. A ceux qui s'en inquiètent, Le Pen assure que «sa succession est bien prévue». Mais celui appelé à reprendre le flambeau «peut bien attendre jusqu'en 2007. Moi, en tout cas, j'aurais bien attendu jusque-là».
Très discret sur la question de sa succession, le patriarche d'extrême droite l'avait évoquée, pour la première fois, en février. Bruno Gollnisch, délégué général du mouvement, «est l'homme à l'égard duquel j'ai le plus d'estime et de considération parce qu'il les mérite (...) Il y a des chances que ce soit lui, à moins que, d'ici là, quelqu'un d'autre se révèle, ou si lui-même, ancien doyen de faculté, préfère rejoindre l'université», avait-il alors précisé. Gollnisch se garde bien, pour le moment, de jouer les hommes pressés et d'endosser prématurément la défroque de dauphin désigné. Depuis la scission de 1998 et le départ de Bruno Mégr