Menu
Libération

L'Etat ne négocie pas ses augmentations

Article réservé aux abonnés
+ 0,5% pour les salaires des fonctionnaires,comme prévu.
publié le 25 avril 2001 à 0h34

En se résignant à présenter un décret ce matin en Conseil des ministres, le gouvernement entérine l'échec des négociations salariales dans la fonction publique, bloquées depuis le 18 janvier. Le choix de recourir à des mesures unilatérales était acquis depuis l'intervention télévisée de Lionel Jospin, le 17 avril (Libération du 18 avril).

Hasard du calendrier, la Cour des comptes a rendu public hier le second volet de son enquête sur la gestion des fonctionnaires de l'Etat, faisant suite à un premier rapport ­ accablant ­ présenté en décembre 1999. Le constat dressé par les magistrats de la rue Cambon permet de mesurer l'ampleur du travail à accomplir pour introduire un minimum de cohérence dans la gestion des personnels de l'Etat. L'absence de relations partenariales avec les syndicats risque de faire prendre un nouveau retard dans la modernisation des services publics.

Grille obsolète. Le véritable enjeu de la rémunération des fonctionnaires est en effet moins le marchandage sur la garantie du pouvoir d'achat que la refonte d'une grille de rémunérations obsolète. Les fédérations de fonctionnaires réclamaient 1,6 % au titre de l'inflation dans l'année 2000. Le gouvernement avait accordé 0,5 % en décembre, estimant qu'avec le gain de pouvoir d'achat de 1,1 % acquis en 1998 et 1999 le compte y était. L'écart entre la revendication syndicale et les ultimes propositions de Michel Sapin était plus faible encore, puisque le ministre de la Fonction publique avait accordé une augment