Un an, pas plus, avant la présidentielle. Jacques Chirac met en place sa petite mécanique de campagne. Et cherche un premier-ministrable avec lequel il pourra faire un ticket en 2002 sur les thèmes de l'éthique, du renouvellement et de la modernisation. Actuellement, il n'a personne d'emblématique sous la main. Contrairement à Lionel Jospin.
Au RPR, c'est le désert. Alain Juppé «le meilleur d'entre nous», comme il le soutenait en 1994 est grillé depuis la dissolution de 1997. Nicolas Sarkozy? Il lui a fait miroiter le poste à plusieurs reprises. Fort du principe que les promesses n'engagent que ceux qui les reçoivent, l'entourage élyséen, et Claude Chirac en particulier, juge le député-maire de Neuilly «trop à droite». A l'UDF? Personne. A DL, idem. Rien que des ministres, mais pas de Premier charismatique qui sort du lot. Du coup, le chef de l'Etat cherche ailleurs. Et regarderait du côté du rocardien Christian Blanc, l'artisan des accords de Nouméa de juin 1988, l'ex-patron de la RATP et d'Air France.
«Homme de gauche libéral». Il y a quelques semaines, le secrétaire général de l'Elysée, Dominique de Villepin, qui devrait avoir la haute main sur la campagne présidentielle, a reçu longuement Christian Blanc, qui a pris en octobre 2000 la tête de la filiale française de la banque d'affaires Merrill Lynch. Jean-François Copé, secrétaire général adjoint du RPR, chargé de rédiger le «projet d'alternance» en liaison avec l'Elysée, l'a aussi contacté dans la foulée. «Christian