Dissolution. Depuis quatre ans, date de la dernière tentative chiraquienne, c'est un gros mot à droite. Un tabou. Hier, José Rossi, député et président DL de l'Assemblée territoriale corse, l'a transgressé. Interrogé sur RMC, il a indiqué que ladite dissolution est «aujourd'hui dans toutes les têtes» et qu'un «bon coup de suffrage universel ne fait jamais de mal».
Opération télécommandée, simple intuition ou pur dérapage? Depuis les municipales et les difficultés de Lionel Jospin, la rumeur court. «Aujourd'hui, la dissolution est dans toutes les têtes», va jusqu'à assurer l'ancien patron des députés DL. Certains sénateurs avançaient même une date: ça sera au mois de mai. D'autres parlementaires ont évoqué «une fenêtre de tir en octobre ou novembre», en misant sur une rentrée sociale explosive pour le gouvernement. C'est Michèle Alliot-Marie, présidente du RPR, qui avait elle-même réveillé le vieux traumatisme, le 21 mars, en affirmant que même si le calendrier électoral de 2002 était inversé, «il pourrait y avoir une dissolution de l'Assemblée d'ici là».
«Néron». Du coup, des scénarios ont circulé, surtout à l'UDF, mettant en cause le secrétaire général de l'Elysée, Dominique de Villepin. Qualifié alors de «Néron» par Bernadette Chirac, l'artisan de la première dissolution avait été violemment critiqué après son échec. Ces nouvelles spéculations amusent beaucoup le Château: «Faut pas exagérer. Une fois c'est bien, deux c'est un peu trop. Je ne revivrai pas ce genre de truc. Ça