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Libération

Le corse à l'école sauvé par Jack Lang.

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Une circulaire pourrait pallier la censure d'une partie du projet Jospin.
publié le 27 avril 2001 à 0h36

Jack Lang joue les démineurs sur le terrain corse. En annonçant la prochaine présentation devant le Conseil supérieur de l'éducation, le 3 mai, de trois circulaires sur l'enseignement des langues régionales, le ministre de l'Education nationale a peut-être soulagé Lionel Jospin d'un motif d'inquiétude supplémentaire sur le projet gouvernemental de futur statut de l'île. «L'offre d'enseignement sera assumée comme dans les autres régions, quelles que soient les décisions législatives», a-t-il déclaré mercredi (Libération d'hier). «Le gouvernement a tout simplement en tête de désamorcer le débat idéologique qui se profilait sur l'enseignement de la langue corse», tranche le chef de file de Corsica Nazione, Jean-Guy Talamoni. Le leader nationaliste a fait part, la semaine dernière, de son irritation à l'égard du président de l'Assemblée de Corse, José Rossi (DL), qui, en commission des lois à l'Assemblée nationale, avait amendé l'article 7 consacré à l'enseignement du corse. «La rédaction à laquelle la commission a abouti est inepte», s'était emporté l'avocat bastiais, rappelant au passage que l'Assemblée insulaire avait voté à l'unanimité le principe «d'un enseignement obligatoire du corse».

A la polynésienne. Conscient qu'une telle obligation ne franchirait pas l'étape du Conseil constitutionnel, le ministre de l'Intérieur, Daniel Vaillant, avait opté pour une solution à la polynésienne qui, elle, avait été jugée conforme à la Constitution. Dans sa version initiale, le texte pr