La gauche plurielle est-elle malade? Lionel Jospin a, en tout cas, décidé de prendre le pouls de ses alliés. La semaine prochaine, il va rencontrer en tête-à-tête les dirigeants des quatre alliés du Parti socialiste: Robert Hue pour le Parti communiste, Jean-Pierre Chevènement pour le Mouvement des Citoyens (MDC), Dominique Voynet pour les Verts et Jean-Michel Baylet pour le Parti Radical de Gauche. Puis une rencontre à six, avec le Premier ministre et François Hollande, sera organisée à Matignon.

Cette vague de consultations mar que, d'une certaine manière, le début des gran des manoeuvres préélectorales. Mardi dernier, le Parlement a voté définitivement la loi fixant le scrutin présidentiel avant les élections législatives. A douze mois de ce grand combat, Lionel Jospin entend poser, progressivement, les fondations de sa quête présidentielle. Avec une première incertitude: au lendemain d'élections municipales qui ont vu le PCF s'affaiblir et les Verts s'affermir, la gauche plurielle est-elle toujours derrière lui? A entendre les commentaires, par exemple sur le plan Guigou contre les licenciements, il en doute: «Il serait paradoxal que la gauche soit plus critique que la droite», rappelle Matignon.

C'est cette question qu'il formulera à ses interlocuteurs. Certes, il n'ignore pas que le premier tour de la présidentielle est l'occasion, pour les Verts, les communistes ou le MDC, de se compter, notamment en vue des législatives. Mais il leur rappellera que, si la gauche, c'est