1981: directeur de l'information d'Europe 1
2001: vice-président de TF1
En fait, les «Elkabbach à l'usine! Mougeotte aux chiottes!», je ne les ai lus que le lendemain dans le journal. J'étais à l'antenne le 10 mai pour présenter avec Jean-Pierre Elkabbach la soirée Antenne 2-Europe 1, et je n'ai rien entendu. On avait un duplex avec la Bastille où la fête se montait, on a fait plusieurs allers-retours mais rapidement. A mon avis, il n'y a eu que trois clampins qui ont chanté «Elkabbach à l'usine! Mougeotte aux chiottes!» et ça n'a pas duré très longtemps. Mais je n'en sais rien, c'est parce qu'il y avait des grands écrans à la Bastille sur lesquels on nous voyait, Elkabbach et moi. Les cris, ça ne traduisait que ça et rien d'autre.
L'élection de François Mitterrand, c'était l'idée du grand changement, on allait tout changer, on allait changer l'homme, la société. Je n'ai pas un souvenir cuisant de cette soirée, c'était une antenne extrêmement chaude, il y avait beaucoup de réactions à un événement tout de même considérable. On faisait une opération estimation avec Ipsos et, dès 18 h 30, on commençait à sentir que Mitterrand allait gagner. Une fois qu'on a fait rentrer 50 bureaux de vote, nous avons vu que Mitterrand était forcément élu puisqu'à chaque nouveau résultat, il ne passait jamais sous la barre des 50 %. A 18 h 45, on savait et j'étais dans un état de grande excitation parce que nous vivions un moment important dans l'histoire politique de la France. Mais c'est vrai qu