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Libération
Interview

«On vit la situation du Watergate».

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Le député PS Arnaud Montebourg prône une sixième République:
publié le 2 mai 2001 à 0h44

Arnaud Montebourg, député PS de Saône-et-Loire, lance, ce soir à l'Assemblée nationale, sa Convention pour la sixième République. Cette «C6R» vise à rassembler des citoyens soucieux d'exercer leur contrôle démocratique et à plaider pour une nouvelle Constitution.

Lors de sa dernière intervention télévisée, Lionel Jospin a moqué votre «combat solitaire». Le lancement de votre mouvement est-il une réponse au Premier ministre?

Ce n'est pas parce qu'on est le premier qu'on est seul. Lionel Jospin ne va pas tarder à s'apercevoir de la soif de citoyenneté, du désir d'une justice plus égalitaire, du désir des citoyens d'être plus actifs, de leur volonté de rompre avec une Constitution fatiguée. La solitude est un état temporaire. Surtout lorsqu'on se bat pour reprendre les combats qui appartiennent au patrimoine de la gauche.

François Hollande estime que votre proposition de résolution portant mise en accusation de Jacques Chirac est «vouée à l'échec». Que lui répondez-vous?

Nous allons vivre la même situation que le peuple et le Congrès américains lorsque l'affaire du Watergate a éclaté. Des députés républicains, amis personnels de Richard Nixon, ont voté la mise en accusation du président des Etats-Unis. Tout simplement parce que cette affaire était trop grave. Et parce que s'ils ne faisaient rien, c'était la Constitution des Etats-Unis qui s'effondrait. Il est en de même de la crise de régime que nous devrons affronter courageusement. François Hollande se plaint d'un «déni de justic