Menu
Libération

Orléans sous le signe de l'«écolo-sécurité».

Article réservé aux abonnés
Le nouveau maire RPR fait de l'environnement une «priorité».
publié le 3 mai 2001 à 0h45

Orléans envoyé spécial

Pour certains maires nouvellement élus il y a six semaines, cela a été la divine surprise. «Personne n'y croyait à part moi», confesse le RPR Serge Grouard, 41 ans, qui a succédé le 18 mars au socialiste Jean-Pierre Sueur à Orléans. Ce maire de fraîche date, guère préparé à ses futures tâches, a dû endosser un nouveau costume. Aujourd'hui, Jacques Chirac se rend dans la capitale de la région Centre pour y parler environnement. A croire que le chef de l'Etat aime la ville et ses symboles. Il y a cinq ans, jour pour jour, il était déjà venu causer de Jeanne d'Arc et s'opposer à sa récupération par le Front national.

Stratégie. «Ecolo-sécuritaire», Serge Grouard est emblématique de la désormais fameuse «génération terrain». Il a raflé la mairie à l'issue d'une campagne musclée qui a permis le ralliement au second tour d'une bonne partie de l'électorat frontiste. Orléans a fermé la ­ longue ­ parenthèse Jean-Pierre Sueur, élu de 1989 à 2001 parce que son prédécesseur, Jacques Douffiagues (UDF), était jugé trop absent. «Orléans est une ville marquée à droite. J'ai été réélu en 1995, grâce à une liste modérée et à mon bilan. Mais quelques mois plus tôt, Chirac avait fait 56 % au second tour de la présidentielle», lâche, fataliste, l'ancien maire PS. Expert en stratégie au ministère de la Défense, Grouard n'avait pas de concurrence à droite. L'UDF et DL, dominants, n'ont pas osé lancer de candidature. Pas trop grave pour Démocratie libérale, puisque Charles-Eri