Daniel Cohn-Bendit avait, en 1999, conduit la liste des Verts français aux élections européennes. Pour les municipales à Paris, il était président du comité de soutien d'Yves Contassot. Dans la campagne des primaires pour désigner le candidat des Verts à l'élection présidentielle, il soutient Noël Mamère, le député-maire de Bègles. Il explique pourquoi et critique la démarche écologiste de Jacques Chirac.
Pourquoi Noël Mamère est-il à vos yeux le meilleur candidat pour les Verts?
D'abord, ce n'est pas parce qu'il est le meil leur candidat qu'Alain Lipietz en ferait un mauvais. Mais avec sa personnalité et grâce à son activité de député depuis quatre ans, Noël Mamère est celui qui exprime le mieux le message d'autonomie que porte l'écologie politique. Et il est très médiatique. C'est incontestablement un plus.
Justement, son côté médiatique ne mas que-t-il un manque de fond?
Il a besoin d'être soutenu. Un candidat à l'élection présidentielle doit être le porte-parole d'un projet collectif. Son problème va être d'organiser collectivement ce projet.
Le collectif n'est pas le fort des Verts...
Je crois qu'il y a une prise de conscience chez les Verts que le jeu individuel ne paye plus. Si Alain Lipietz perd, je suis certain qu'il sera au service de Noël Mamère. Je suis persuadé que Dominique Voynet va aussi jouer le jeu. Je le suis moins à propos des malades des courants qui continuent de sévir. Si j'ai un conseil à donner à Noël Mamère, ce serait d'annoncer qu'il quitte son courant.