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Libération

L'Allemagne pousse son avantage.

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Schröder en profite pour défendre le fédéralisme.
publié le 7 mai 2001 à 0h47

Berlin envoyé spécial

Réunis aujourd'hui et demain dans la capitale allemande pour le congrès du Parti des socialistes européens (PSE), les neuf chefs de gouvernement sociaux-démocrates vont avoir tout le loisir de discuter des spectaculaires propositions du chancelier allemand, Gerhard Schröder, en faveur d'une Europe fédérale.

Car l'obsédant silence français a pour effet de laisser le champ libre à l'Allemagne, désormais détentrice du monopole d'initiative dès qu'il est question de l'avenir de l'Europe. Depuis le discours du chef de la diplomatie allemande, Joschka Fischer, en mai 2000, dans lequel il se prononçait pour la création d'une «Fédération européenne», Berlin a multiplié les signauxÊde son engagement, de plus en plus déterminé à achever la cons truction de l'Europe et à lui donner les habits constitutionnels de sa puissance: en juillet 2000, Fischer précise sa pensée en plaidant en faveur des «Etats-Unis d'Europe». En avril, devant le Parlement européen, c'est au tour du président de la République allemande, Johan nes Rau, de lancer le même appel. Enfin, la semaine dernière, la chancellerie organise la fuite d'un article sur la fédération européenne souhaitée par Schröder...

«Parlementarisation». L'Allemagne a ainsi réussi à devenir au fil des mois l'élément moteur de la réforme de l'Union. Les propositions de Schröder, qui se pose en digne successeur de Helmut Kohl, sur l'avenir de l'Union font ronronner de plaisir tous les fédéralistes. Il veut, en effet, transfor