1981: premier directeur de cabinet du Premier ministre Pierre Mauroy.
2001: président de l'Association française
d'action artistique et responsable d'associations pour le développement.
Le 10 mai. Je crois bien que j'ai pleuré. J'ai senti que la France, et peut-être mon parcours personnel! allaient changer. Je suis allé à la Bastille comme tout le monde, avec mon fils sur les épaules. J'ai pris la douche comme tout le monde, et je me suis séché, comme beaucoup, rue de Solférino (au siège du PS, ndlr).
La veille, le samedi 9 mai, je m'étais rendu à une séance de «présondage», organisée par l'Express. Il y avait là une assemblée de patrons en ébullition, et parmi eux, Serge Dassault qui s'écriait: «Il faut faire quelque chose, il faut faire quelque chose!» Le 17 mai, Pierre Mauroy, pas encore officiellement Premier ministre, m'a demandé d'être son directeur de cabinet. Je n'étais pas un intime. On a fait appel à moi, parce que je connaissais la machine de l'Etat, alors que pour les socialistes, elle était toute nouvelle.
J'entre en fonction le 21. D'un côté il y a la liesse et l'allégresse: Mitterrand à l'Elysée (passation du pouvoir avec VGE, ndlr), les Champs-Elysées le matin, le Panthéon l'après-midi. De l'autre, il y a les cuisines et les fourneaux. Dans l'après-midi, je suis nommé directeur de cabinet du Premier ministre et Pierre Bérégovoy secrétaire général de l'Elysée. Dès l'après-midi, nous recevons le gouverneur de la Banque de France, Renaud de La Genière. Je le fai