Pas de fausses notes. Sur le futur statut de la Corse, débattu à l'Assemblée nationale mardi prochain, la droite rame pour trouver le ton juste. Entre les partisans «de coeur d'une large autonomie», ceux qui y voient l'opportunité d'une nouvelle bataille politique contre le gouvernement Jospin et les partisans d'une plus large décentralisation pour toutes les provinces françaises mais opposés à une exception pour l'île de Beauté, les clivages traversent aussi bien DL que l'UDF ou le RPR.
Prudence. Aujourd'hui, l'opposition se réunit en intergroupe au Palais-Bourbon pour arrêter sa stratégie. Avec le souci de ne pas insulter l'avenir. «Nous n'avons pas intérêt à jouer la politique du pire. Il faut donner un aspect courtois à nos discussions, car si nous revenons aux affaires à la faveur des prochaines élections, nous trouverons à nouveau ce dossier sur la table», reconnaît Dominique Perben (RPR, Saône-et-Loire). «A droite, personne ne veut porter la responsabilité d'un échec», renchérit José Rossi, le président DL de l'Assemblée territoriale de Corse.
Le RPR, qui compte le plus grand nombre d'opposants au futur statut de l'île, s'interroge donc sur la manière de sortir la tête haute de ce débat sans donner l'impression qu'il se livre à une guérilla anti-Jospin, ni qu'il s'aligne sur le texte gouvernemental. Le secrétaire général du mouvement gaulliste, Serge Lepeltier, assure que le parti a évolué sur ce texte et qu'«il ne peut pas avoir sur cette question essentielle une attit