l'Assemblée nationale a finalement adopté, tard hier soir, l'article validant le Plan d'aide au retour à l'emploi (Pare) par 29 voix contre 4. Farouchement opposé au plan, le PCF a, en vain, demandé un scrutin public. la droite s'est jointe au PS pour voter en faveur de l'article.
Pluie de tracts. Dans l'après-midi les débats avaient été quelque peu houleux. «Voilà ce qu'ils vous disent, les chômeurs !» L'apostrophe, lancée du balcon du public, interrompt net Elisabeth Guigou, venue hier en fin d'après-midi présenter à l'Assemblée nationale le projet de loi portant sur diverses dispositions d'ordre social, éducatif et culturel (Ddosec). La ministre de l'Emploi regarde, exaspérée, la pluie de tracts anti-Pare (plan d'aide au retour à l'emploi) tournoyer dans l'hémicycle. Le «brûlot» fait hausser les épaules sur les bancs de l'opposition et baisser la tête sur ceux de la majorité.
A l'extérieur du Palais-Bourbon, sous bonne garde de CRS, plusieurs dizaines de militants d'AC ! et du MNCP (Mouvement national des chômeurs et précaires) scandent leur hostilité à la convention Unedic signée le 19 octobre par le Medef, la CFDT, la CFTC et la CGC.
Légalisation du Pare. Objectif des manifestants : obtenir des députés qu'ils votent contre les cinq premiers articles du Ddosec, nécessaires pour légaliser les dispositions-phares de la convention Unedic, à commencer par le Pare qui, en échange de la suppression de la dégressivité des allocations chômage, oblige le demandeur d'emploi à accepte