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Libération

Le calendrier Jospin benit par les sages.

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La présidentielle aura bien lieu avant les législatives en 2002.
publié le 10 mai 2001 à 0h49

Voie royale pour Lionel Jospin. Hier, le Conseil constitutionnel n'a vu aucun motif pour censurer la loi organique qui inverse le calendrier électoral de 2002. La présidentielle aura donc lieu en avril-mai de l'année prochaine et les législatives suivront d'un mois. La balle est maintenant dans le camp de Jacques Chirac qui doit promulguer la nouvelle loi dans un délai de quinze jours. Sauf s'il demande, comme l'y autorise l'article 10 de la Constitution, une seconde délibération aux deux assemblées parlementaires. Mais il paraît peu probable que le chef de l'Etat livre cette bataille d'arrière-garde.

Le Premier ministre a donc réussi son opération assimilée à un blitzkrieg. Tambour battant (c'est fin novembre qu'il annonce sa décision de vouloir inverser le calendrier), il avait pris ses propres amis socialistes à contre-pied, réunis en congrès à Grenoble. Du même coup, il avait déclenché les foudres communistes et, dans une moindre mesure, des Verts, hostiles à la nouvelle chronologie. Ces deux alliés, qui auront leurs candidats à l'élection présidentielle, craignent en effet d'être écrasés par les deux rouleaux compresseurs que sont Jacques Chirac et Lionel Jospin. Et d'être totalement marginalisés, non seulement dans le paysage politique, mais aussi dans le camp de la gauche.

Combinaison. Mais c'est sur la droite que le chef du gouvernement a conquis un avantage : l'opposition s'est déchirée entre pro-inversion (une petite trentaine de députés UDF a apporté ses voix à l'As