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Libération

Au rendez-vous des quinquas.

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A la Bastille, la nostalgie n'a pas suffi à créer l'ambiance.
publié le 11 mai 2001 à 0h50

A 20 heures, coup d'envoi prévu des festivités, il y avait foule... au café des Phares, place de la Bastille, lieu de rendez-vous des VIP conviés au vingtième anniversaire de l'élection de François Mitterrand. Les familles, avec Danièle, Mazarine et Gilbert, les inconditionnels, au premier rang duquel Jean-Louis Bianco et Pierre Bergé, coorganisateurs de la sauterie en tant que responsables de l'institut François-Mitterrand (IFM) et de l'Association des amis de l'IFM, les grands anciens, comme Michel Charasse, et tous les mitterrandistes rescapés du «droit d'inventaire» au sein du gouvernement Jospin : Laurent Fabius, Elisabeth Guigou, Jean Glavany, Catherine Tasca, Jean-Luc Mélenchon, Marie-Noëlle Lienemann et, évidemment, Jack Lang. François Hollande assume son rôle de patron du PS. Il n'en manquait qu'un que la rumeur annonça, un temps, avant d'être rapidement démentie : Lionel Jospin. Mais le Premier ministre avait déjà «accompli son devoir de mémoire», selon l'expression d'un dirigeant du PS, en clôturant en fin de matinée un colloque à l'Assemblée nationale (lire ci-dessus).

«Impression de monde». Restait pour les présents une inquiétude, murmurée d'une oreille à l'autre : «Y a personne, j'espère que les gens vont venir...» A 21 h 55, quand le visage de François Mitterrand s'affiche sur les écrans installés sur la place, comme il était apparu à 20 heures sur les écrans de télévision vingt ans plus tôt, une clameur s'élève. Légère. Polie. Une fan exagère : «La magie fonc