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Libération

La Mitterrandie communie.

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Lors d'un colloque, Lionel Jospin a évoqué les plus belles années qui ont mené la gauche au pouvoir.
publié le 11 mai 2001 à 0h50

Ce devait être un colloque sur «la politique peut-elle encore changer la vie ?». Ce fut plutôt une sauterie mondaine, mi-garden party, mi-congrès du PS où les clans se font la tête. Après les discours, lorsque la foule s'est déversée dans les jardins de l'hôtel de Lassay, Lionel Jospin s'est installé avec les mitterrandiens ralliés à son panache, Jean-Louis Bianco, Claude Estier, Jean Glavany, Catherine Tasca.

Chaperon. A l'autre extrémité du parc, Mazarine Pingeot, que ne quittaient pas une nuée de photographes, et Michel Charasse, chaperon désigné par François Mitterrand, s'affichait avec ses amis de SOS-Racisme. Lionel Jospin avait choisi de faire un discours sur le Mitterrand d'avant l'Elysée. Mazarine, de ne pas faire de commentaires. Hier midi, à la présidence de l'Assemblée nationale, les socialistes célébraient les 20 ans de l'élection de François Mitterrand. Les barons de la Mitterrandie étaient là ; les hiérarques de la Jospinie aussi, et, entre les deux, le fossé est apparu toujours aussi profond. A l'image de la poignée de main glaciale échangée entre le Premier ministre et Pierre Bergé, président de l'Association des amis de l'Institut François-Mitterrand. En 1995, celui-ci avait appelé à voter Chirac pour punir Jospin d'avoir conçu le «droit d'inventaire».

Lang en rose. Soucieux d'être fidèle «à la flamme et non à la cendre», selon l'expression de Jaurès cité par le président de l'Assemblée nationale Raymond Forni, les organisateurs avaient sollicité le témoignag