Quel est le point le plus positif de la participation des Verts au gouvernement ?
A.L. Les questions que nous posons sont désormais reconnues par la société. Sur l'automobile ou l'agriculture intensive par exemple. Nos réponses commencent à l'être...
N.M. C'est l'instauration de la parité. Je la mets sur le compte des Verts, car c'est notre combat depuis des années. Elle a été votée parce que nous étions au sein de la majorité.
Le point le plus négatif ?
A.L. La conversion de nos partenaires sur le fond de nos préoccupations. Tout ce que nous avons gagné a été présenté comme des cadeaux, pas comme des décisions prises dans l'intérêt des citoyens ou de l'avenir de la planète.
N.M. C'est la non-régularisation des sans-papiers. Elle constitue un déni des engagements pris par la gauche devant les Français.
Quels seront les points non négociables dans les discussions à venir avec le PS ?
A.L. Assurément les questions de citoyenneté: la régularisation des sans-papiers, le droit de vote des étrangers. Sur la méthode, une représentation des Verts au Parlement à la mesure de leur poids.
N.M. C'est aux Verts de le décider. Mais la sortie progressive du nucléaire ne pourra pas être éternellement renvoyée aux calendes grecques.
Pendant votre campagne, draguerez-vous sur votre extrême gauche ?
A.L. Oui. Les Verts ont vocation à réintroduire les désespérés dans le système démocratique et à radicaliser le processus de réforme, mais pas en épousant les thèmes étatistes, productivistes et nationaliste