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Libération

Strasbourg: le règne des voeux pieux

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Les projets sont gelés. Mais Keller et Grossmann innovent peu.
publié le 14 mai 2001 à 0h52

Strasbourg de notre correspondante

A l'Elsau, dans l'un des quartiers dits sensibles de Strasbourg, le rideau de fer du bureau de la police municipale et rurale est toujours baissé. Comme avant. «Honteux!», avaient pourtant proclamé Fabienne Keller (UDF) et Robert Grossmann (RPR) pendant la campagne électorale, affichant sur tout leur matériel de propagande la photo du local aveugle, pour dénoncer la «légèreté» de la municipalité sortante en matière de sécurité.

Aujourd'hui, Fabienne Keller est maire de Strasbourg depuis le 25 mars et Robert Grossmann président de la communauté urbaine (CUS) depuis le 20 avril, en lieu et place de Catherine Trautmann (PS). Mais il paraît qu'il ne faut pas voir dans ce bureau obstinément fermé malgré l'alternance un symbole du statu quo à Strasbourg. La nouvelle équipe municipale distingue les «grands chantiers» des «petits travaux». Et la sécurité, c'est un «grand chantier». Un an, et peut-être même un mandat «ne suffiront pas à en venir à bout», précise le tandem strasbourgeois, assez lucide pour reconnaître que depuis leur arrivée aux affaires le nombre de voitures brûlées, unité de mesure intangible de la délinquance strasbourgeoise, n'a pas di minué. Alignant les réunions avec le préfet, les responsables de la police nationale et les représentants de la justice, le couple Keller-Grossmann s'attache pour l'heure à «changer l'état d'esprit» des autorités de l'Etat. Pour les résultats, il a «besoin de temps».

Petites fleurs. En revanche, du cô