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Libération

Le maire de La Seyne-sur-Mer lance un SOS à l'Etat

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Arthur Paecht (UDF) a hérité d'une ville au bord de la faillite.
publié le 15 mai 2001 à 0h52

La Seyne-sur-Mer

envoyé spécial

Le docteur Arthur Paecht, député (UDF) et vice-président du conseil général du Var, a posé son diagnostic: la ville de La Seyne-sur-Mer, qu'il a reprise au communiste Maurice Paul le 18 mars, est malade et ne pourra guérir qu'à coups de remèdes de cheval. Le nouveau maire a une posologie, mais elle risque de faire mal aux 60 000 Seynois. Si bien qu'il préférerait voir un autre toubib, en l'occurrence l'Etat, signer l'ordonnance à sa place. Hier, il a fait voter par son conseil municipal un budget de fonctionnement en déficit de 37,75 millions de francs. Une façon de refiler la patate chaude au préfet du Var qui va solliciter l'avis de la chambre régionale des comptes. Paecht n'attend que ça. Non seulement parce qu'il avoue n'avoir trouvé «aucune solution» pour gérer différemment l'héritage de la municipalité précédente, mais aussi parce qu'il espère décrocher ainsi une subvention d'équilibre de l'Etat.

«Clientélisme». Au soir du 18 mars, le nouveau maire espérait sans doute une autre entame de match pour son équipe. Pourquoi renoncer aussi vite à gérer une ville qui n'avait jamais élu un maire de droite aussi confortablement (3 000 voix d'écart)? «Parce que la situation est si catastrophique que la seule politique envisageable pour les trois ans à venir c'est d'éviter la faillite», explique-t-on dans l'entourage de Paecht. Et la nouvelle équipe de fustiger «la gestion irresponsable» de Maurice Paul, «qui a conduit cette ville au bord du gouffre e