Daniel Vaillant vient de franchir deux obstacles périlleux dans le parcours qui doit aboutir au changement de statut de la Corse. Hier soir, juste avant la suspension de séance, l'article 1, clé de voûte du projet gouvernemental qui confère à l'Assemblée territoriale de Corse un pouvoir d'adaptation réglementaire et législatif à titre expérimental, a été adopté sous la forme d'un amendement rédigé par le rapporteur du projet de loi, Bruno Le Roux (PS).
L'article 7 sur l'enseignement de la langue corse, second sujet de polémique, a également été adopté, peu avant minuit. Le corse sera donc enseigné pendant les horaires de cours dans les écoles maternelles et primaires, insulaires seulement. Une précision qu'a cru bon d'ajouter le rapporteur du texte afin d'affirmer clairement qu'il ne s'agissait pas d'une obligation valable sur tout le territoire.
L'adoption de ces deux articles a entretenu le duel entre Jean-Pierre Chevènement, le jacobin, et José Rossi, le décentralisateur. Le président DL de l'Assemblée territoriale souhaitait que soit précisé en tête de l'article 1 le fait qu'il ne s'agit que de «dispositions transitoires», puisque le changement véritable de statut n'interviendra qu'avec la réforme de la Constitution, prévue en 2004. Devant les arguments du rapporteur socialiste et du ministre de l'Intérieur, Daniel Vaillant, le député DL a finalement retiré son amendement.
Ironie du MDC. «José Rossi avait déposé un amendement visant à faire la loi jetable, aujourd'hui nous