La phrase lui est volontiers prêtée. Il ne la récuse pas. Allons-y donc pour du Jacques Chirac dans le texte: «Je ne cherche pas à savonner la planche du gouvernement.» Anodine en temps normal, la sentence peut étonner en période de cohabitation. Elle paraît même complètement absconse voire incroyable au sens premier du terme , lorsque c'est de Corse dont il s'agit. D'ailleurs, les faits démontrent tout le contraire. Depuis que le processus de Matignon est enclenché, le président de la République n'a jamais facilité la tâche de Lionel Jospin. Au contraire.
Quand l'Elysée suggère. Bertrand Landrieu et Maurice Ulrich sont les deux «savonneurs» de l'Elysée. Le premier est directeur de cabinet du chef de l'Etat après avoir été celui de Charles Pasqua au ministère de l'Intérieur (1986-1987). Le second, sénateur de Paris, est conseiller auprès du Président de la République. Il «compagnonne» avec Jacques Chirac depuis vingt-cinq ans. Les deux hommes du président entretiennent, pour des raisons personnelles et professionnelles, de nombreux contacts avec l'île. Ils maîtrisent également parfaitement les réseaux policiers. Dès septembre 1997, ils acceptent de recevoir, à l'Elysée, deux collaborateurs de Jean-Pierre Chevènement, alors ministre de l'Intérieur. Jean-Pierre Duport, directeur de cabinet, et Philippe Barret, conseiller du ministre, leur expliquent la politique du gouvernement en Corse. Elle se résume alors en deux mots: fermeté et développement économique. «Nous sommes arr