Evreux envoyé spécial
Trois semaines à peine après son arrivée à la mairie d'Evreux, Jean-Louis Debré, président du groupe RPR à l'Assemblée nationale, se vantait d'avoir pris trois décisions «importantes». Il avait étendu la gratuité dans les transports publics aux plus de 65 ans. Il avait signé une convention avec l'hôpital afin que les bus puissent pénétrer dans l'enceinte de l'établissement, alors qu'avant ils s'arrêtaient devant la grille d'entrée. Et il avait rallongé de dix minutes la gratuité du stationnement en centre ville, la portant à vingt minutes en tout, «pour que les gens puissent faire leurs courses».
Réglementer le muguet. Mais Jean-Louis Debré avait aussi pris toute une série de mesures beaucoup moins «importantes» mais tout aussi urgentes. Pour le 1er Mai, il a publié une circulaire réglementant strictement la vente du muguet: seule la vente ambulante de brins tout simples a cette année été autorisée dans les rues d'Evreux. La vente «de compositions, de pots, de brins avec un noeud ou une rose» était passible en revanche de contraventions. «Je n'ai fait que respecter la loi», explique l'ancien ministre de l'Intérieur, sans démentir que cette décision a ravi les fleuristes de la ville. Le plus gros d'entre eux est un de ses adjoints, ce qui tombe plutôt bien. Il a aussi mis en vente cinq voitures de fonction dont se servaient les adjoints de l'ancien maire communiste, Roland Plaisance, 75 ans, à la tête de la ville pendant vingt-quatre ans et candidat en ma