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Libération

Les «douze» pour la vérité sur la torture

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Parmi eux: Josette Audin, Pierre Vidal-Naquet, Henri Alleg.
publié le 18 mai 2001 à 0h54

Ils bataillent tous depuis plus de quarante ans. Ils ont lancé en octobre 2000, dans les colonnes de l'Humanité, un appel à la condamnation de la torture durant la guerre d'Algérie. Le groupe des douze a réclamé de nouveau hier «que toute la vérité soit dite sur la torture» et «que les plus hautes autorités françaises condamnent la responsabilité des gouvernants d'alors». Un communiqué diffusé alors que la décision du parquet de Paris venait d'être connue sur les plaintes déposées après la publication du livre du général Aussaresses. Les «douze», ce sont Josette Audin, épouse de Maurice Audin, enlevé en 1957, Henri Alleg, auteur de la Question, le déserteur Noël Favrelière, l'insoumis Alban Liechti, Simone, l'épouse du général Jacques Pâris de Bollardière qui se rebella contre la torture, les historiens et chercheurs Pierre Vidal-Naquet, Madeleine Rebérioux et Jean-Pierre Vernant, deux avocates de militants du FLN, Nicole Dreyfus et Gisèle Halimi, le mathématicien Laurent Schwartz et l'ethnologue et résistante Germaine Tillion. Cette condamnation doit prendre la forme «d'une déclaration officielle des plus hautes autorités. Sans cela, demeure une équivoque sur la raison d'Etat dont se recommandent toujours les tortionnaires», ajoutent les signataires. Dans le sondage publié par Libération, le 9 mai, 56 % des Français se disaient favorables à une demande de pardon adressée au peuple algérien par Jacques Chirac ou Lionel Jospin.

Souhaitant être reçus par le Premier ministre et