Premier bilan. Après un débat «passionnant mais dépassionné» selon le ministre de l'Intérieur Daniel Vaillant, les députés ont terminé, jeudi soir, l'examen du projet de loi offrant un statut particulier à la Corse. L'Assemblée devrait l'adopter mardi. Avant que le Sénat l'examine à l'automne. A Matignon, on «espère» que ce texte sera définitivement adopté avant mars 2002. Détail des postures adoptées et des mesures examinées.
Le gouvernement
Daniel Vaillant en a rosi de plaisir. Jeudi midi, alors que l'examen du texte touchait à sa fin, Lionel Jospin lui a téléphoné. Pour le féliciter et lui donner son accord à l'annonce d'une nouvelle étape de la décentralisation (lire page suivante). Sur le projet Corse, Matignon relativise: «Le processus reste vulnérable.» Surtout si une paix durable ne s'installe pas sur l'île. N'empêche. A défaut d'avoir ramené le calme en Corse, Jospin a fait taire la plupart de ses détracteurs. Notamment Jacques Chirac.
Les nationalistes
Les élus de Corsica Nazione, présents dans les tribunes du public de l'hémicycle, jugent que «le projet de loi [...] est nettement au-dessous de l'accord passé en juillet avec le gouvernement». Leur porte-parole, Jean-Guy Talamoni, table sur les navettes parlementaires «pour que ce texte soit remis à niveau». Sans illusion, les nationalistes attendent surtout l'étape de 2004 et la réforme constitutionnelle octroyant à l'île une autonomie renforcée.
Le RPR
Divisés entre les pro et les anti-processus de Matignon et leur souc