Tollé à venir chez les partenaires sociaux: si le financement des 35 heures restait à la charge de la Sécurité sociale sans participation du budget de l'Etat, syndicats et patronat se rejoindraient, de la CGT au Medef. «C'est un principe fondamental: l'Etat ne peut pas confondre les deux budgets, le sien et celui de la Sécurité sociale», rappelle Jean-Marie Spaeth, président (CFDT) de la Cnam (Caisse nationale d'assurance maladie des salariés).
Tous protesteraient, mais c'est d'abord l'organisation de Nicole Notat qui se retrouverait dans une position intenable. Car, conséquence d'un arbitrage trop favorable à Bercy, le Medef quitterait la Cnam. Son président, Ernest-Antoine Seillière, n'a laissé planer aucun doute: «Ce serait certainement un casus belli», a-t-il répété, samedi, sur Radio Classique. Ce n'est pas un hasard si l'organisation patronale a fixé au 12 juin la première rencontre avec les syndicats pour parler de l'avenir de l'assurance maladie. Le Medef, dans ce cadre, pourra demander une réponse commune des partenaires sociaux aux annonces d'Elisabeth Guigou pendant la réunion de la commission des comptes de la Sécurité sociale, le 7 juin.
Si le gouvernement ne compensait pas les allégements de charges liés aux 35 heures, «on ne claquerait même pas la porte de la Cnam, assure un dirigeant du Medef. On s'en irait tout simplement en ne renouvelant pas nos représentants dans les conseils d'administration. Nous n'aurions plus rien à y faire à partir du moment où le gouv