Lille correspondance
A gauche toute, manches retroussées et profil bas. Voilà l'ambiance qui régnait, samedi matin, parmi les militants et élus socialistes réunis à la Maison de l'éducation permanente de Lille. Peu de débats, mais un consensus mêlé d'inquiétude sur le thème «on peut avoir un bon bilan, faire baisser le chômage et ne pas forcément gagner les élections».
Samedi, dans toute la France, les fédérations départementales du PS ont lancé la réflexion pour l'élaboration du projet socialiste de 2002 et des dix années suivantes. Chacune avait choisi ses thèmes: l'emploi et l'école dans le Nord, la qualité de vie en Corrèze, la démocratie locale en Isère...
La journée lilloise, à laquelle a participé Martine Aubry, responsable du «projet» socialiste, s'est focalisée sur l'éducation. Le thème a fait l'objet d'un atelier, autour d'Yves Durand, député, ancien professeur d'histoire et auteur de Oui, on peut sauver l'école. Ce livre ressemble fort à un nouveau projet socialiste pour ce dossier. Il propose qu'on fasse mieux avec autant de moyens, mais en formant les professeurs différemment. «Il faut que l'école accepte de bouger, de s'ouvrir. Il faut remettre à plat la carte scolaire, a martelé Martine Aubry. Je veux bien entendre la question desÊmoyens. Mais des moyens pour quoi faire? Pour qui? Quels objectifs? Quels contenus? Quelle nouvelle pédagogie? Il est inacceptable qu'un enfant sorte de l'école primaire sans savoir lire, écrire et compter. Un jeune ne doit plus entrer