Tiraillé entre sa maigre base électorale, ses députés et son appartenance au gouvernement, Robert Hue louvoie. Approuvé par les communistes en janvier, le projet de loi de modernisation sociale va faire maintenant l'objet d'un vote contre ou d'une abstention du PCF, en seconde lecture. Car, depuis le début de l'année, il y a eu de «l'actualité», a expliqué le secrétaire national, samedi, à l'issue du conseil national de son parti, en référence aux nombreux plans de licenciements. Il ne l'a pas mentionné, mais les mauvais résultats du PCF aux élections municipales de mars ont aussi pesé dans la balance communiste.
«Plan abusif». Pour le parti de Robert Hue, la balle est dans le camp du gouvernement. Samedi, il a admis que les propositions d'Elisabeth Guigou visant à durcir la législation sur les licenciements «améliorent la situation des gens licenciés. Ce n'est pas négligeable». Pourtant, cela ne le satisfait pas. «Il s'agit, là où le licenciement est abusif, d'en suspendre l'application, voire de l'interdire», a-t-il insisté. Refusant le rôle de «Monsieur Plus» de la majorité, réfutant le mot de «surenchère» appliqué à la politique du PCF, («nous ne réclamons pas le retour à l'interdiction administrative de licenciement», a-t-il dit), Robert Hue se veut «exigeant». «Soit on nous entend, et on aménage la loi, soit on ne nous entend pas, alors on ne peut attendre nos voix», a-t-il menacé. Sur trois points, le PCF souhaite être écouté. D'abord empêcher tout licenciement «av