Logement, transports (lire ci-dessous), sécurité. Des trois priorités que s'est fixé Bertrand Delanoë lors du débat budgétaire d'avril, c'est la dernière que le nouveau maire de la capitale a privilégiée pour la première séance ordinaire du Conseil de Paris. Le projet exposé entend «faire de Paris l'une des capitales les plus sûres du monde occidental». L'initiative tombe à pic après les réserves «sécuritaires» émises sur la candidature parisienne par le Comité international olympique. Et ressemble au projet de loi de Daniel Vaillant, ministre de l'Intérieur et con seiller de Paris, sur la «sécurité au quotidien».
Tout dans le projet Delanoë va dans le sens de la «coproduction de la sécurité» formule en vo gue Place Beauvau par l'Etat (la préfecture de police), la Ville et les institutions les plus diverses, de l'Education nationale aux bailleurs sociaux. L'efficacité de ce partage des tâches, où la police nationale conserve la primauté, est censée prémunir Paris d'une police municipale. Celle-ci, pour l'heure juridiquement inenvisageable et néanmoins défendue énergiquement par l'opposition, est selon Bertrand Delanoë «source de confusion, de désordre, parce qu'elle ferait naître une concurrence de fait entre deux corps».
Emplois-jeunes. Concrètement, le projet du mai re, approuvé hier au Con seil de Paris par le nouveau patron de la préfecture de police Jean-Paul Proust, repose sur trois piliers: l'embauche par la Mairie de 1 000 personnes (500 emplois-jeunes, 500 «profes