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Libération

Les députés planchent sur fond de manifs

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La «modernisation sociale» à l'ordre du jour des députés.
publié le 22 mai 2001 à 0h57

Les premières passes d'ar mes au sein de la gauche plurielle sur les licenciements et les plans sociaux ne devraient s'engager aujourd'hui qu'en début de soirée. Le projet de loi de modernisation sociale, que les députés vont examiner en seconde lecture, ne sera en effet abordé qu'après les questions d'actualité et le vote solennel sur la Corse.

En attendant les manifestants tiendront le haut du pavé, la CGT ayant appelé à une journée de mobilisation nationale. Bernard Thibault sera en tête d'un défilé à Paris qui démarrera à 15 heures de la gare Montparnasse pour se rendre rue de l'Université, aux abords de l'Assemblée. D'autres rassemblements auront lieu en province, notamment à Montpellier, Toulouse, Lille, Caen, Lyon, Marseille. Le secrétaire général de la CGT souhaite peser sur les députés pour «obtenir le droit des salariés de pouvoir contester le bien-fondé économique de certains licenciements, notamment dans des entreprises susceptibles d'afficher des résultats financiers colossaux», a-t-il rappelé hier sur RTL.

Le texte, amendé la semaine dernière par la commission des affaires sociales de l'Assemblée, crée de nouvelles obligations pour renchérir les licenciements, renforce le pouvoir des syndicats, veille au reclassement effectif des salariés et oblige les entreprises à «réactiver» le bassin d'emploi touché. Mais il ne va pas jusqu'à permettre une annulation pure et simple des licenciements dès lors que l'entreprise ne connaît pas de difficultés immédiates, comme le