François Léotard, député UDF du Var, a été avec José Rossi président DL de l’Assemblée territoriale, l’un des principaux animateurs de l’opposition lors du débat sur le projet de loi sur la Corse à l’Assemblée nationale.
Le projet de loi sur la Corse peut-il ramener la paix civile alors qu'on assiste à une surenchère des nationalistes?
Il faut passer d'un statut de méfiance à un vrai contrat de responsabilité. Personne n'est assuré d'un succès total. Ce que nous connaissons, c'est un échec cons tant depuis trente ans de tous les gouvernements. C'est de cet échec qu'il faut sortir et non pas se focaliser sur une crainte à venir. Je suis convaincu que c'est l'échec des politiques menées jusqu'à présent qui doit nous amener à envisager d'autres voies comme le font tous nos voisins européens sans exception pour leurs régions.
Les dernières avancées en faveur de la décentralisation du ministre de l'Intérieur, Daniel Vaillant, vont-elles encourager les députés de l'opposition à voter le projet de loi sur la Corse?
Je souhaite que les ouvertures exprimées pendant le débat par le ministre de l'Intérieur permettent à une partie de l'opposition de comprendre qu'il s'agit d'un enjeu national majeur. Et qu'il s'agit pour l'UDF d'une de ses thèses principales, celle de la nécessaire et profonde décentralisation de la société française.
Vous aller donc voter le projet de loi du gouvernement?
Oui, mais sans prétendre que cela réglera toutes les questions. Il faut qu'à cette réforme de la Corse c