Le rire est-il le propre du jospiniste? L'«austère» qui «se marre» a un fils préféré: le jovial qui se gondole. Adoubé à la tête du PS, en 1997, par Lionel Jospin, François Hollande gère le parti comme une chambrée de copains. Et le Premier ministre ne tarit pas d'éloges sur l'«excellent» travail de son protégé. Avec sa bonne humeur permanente, émaillée de boutades et de traits d'esprit, François Hollande étouffe dans l'oeuf les querelles internes et échappe aux crocs-en-jambe de ses camarades. Un mode de gouvernement convivial qui l'a gratifié d'un surnom: «l'Avion furtif». Car, selon l'expression d'un dirigeant du PS, «François Hollande vole à basse altitude et n'offre pas de surface portante». Trop peu en tout cas pour être pris sous le feu de la DCA des courants socialistes.
Au coeur de la Chiraquie. Dernier gag en date, le premier secrétaire du PS pourrait entrer au mieux à Matignon, au pire à Bercy, si Lionel Jospin accède à l'Elysée. Il y a encore quelques mois, une telle perspective passait pour une plaisanterie dans les coulisses socialistes. Depuis les municipales, elle ne fait plus sourire les innombrables participants engagés dans la course aux récompenses en 2002. D'autant que Hollande, signe d'entrée dans la cour des grands, fait désormais les pages des magazines, comme Paris-Match. Le Hollande nouveau est en train de percer.
A observer l'état de santé de ses concurrents, le premier secrétaire du PS, fort de sa conquête de Tulle en mars dernier, au coeur du sanct