Menu
Libération

L'Elysée lance l'offensive contre Montebourg.

Article réservé aux abonnés
Les chiraquiens veulent mouiller Jospin et le PS qui souhaitent éteindre la polémique.
publié le 23 mai 2001 à 0h57

Attention, danger. L'offensive d'Arnaud Montebourg a pris de court Jacques Chirac. Lundi, le député socialiste de Saône-et-Loire a rendu public son projet de résolution «tendant au renvoi de Monsieur Jacques Chirac occupant les fonctions de président de la République devant la Commission d'instruction de la Haute cour de justice» (1). Et surtout le nom des 29 députés, dont 19 socialistes, qui ont déjà accepté de signer son texte, sur les 58 qui lui sont nécessaires pour pouvoir la déposer à l'Assemblée. Une annonce accueillie avec consternation à l'Elysée. Et qui a suscité chez Bernadette Chirac, hier soir sur TF1, «un sentiment de révolte». «Les affaires sont devenues un feuilleton. Depuis l'affaire Méry, l'opinion attend le prochain rebondissement. Et ça tire le Président vers le passé», reconnaît un conseiller du chef de l'Etat.

Bréviaire. Les proches du Président ont bien en poche leur petit bréviaire. Intitulé «Eléments de langage sur les affaires», il a été concocté par le secrétaire général, Dominique de Villepin et la cellule judiciaire. Ce condensé anticolles aux questions embarrassantes sur l'immunité judiciaire du chef de l'Etat, les HLM de Paris, le juge Halphen et tutti quanti, ne se trouve pas dans les librairies, contrairement au texte de Montebourg. Et c'est ce qui inquiète l'Elysée. Déjà, selon un sondage CSA-La Croix, les Français ne sont plus que 50 % à trouver que le qualificatif «honnête» «s'applique bien» au chef de l'Etat, contre 60 % en 1999 et 63 % en