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Libération

La Corse rallie gauche et droite.

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Le projet de loi modifiant le statut de l'île a été adopté hier par 287 voix.
publié le 23 mai 2001 à 0h57

Adopté. Par 287 voix contre 217, les députés ont approuvé hier, en première lecture, le projet de loi modifiant le statut de la Corse. Ce vote positif était acquis depuis vendredi dernier. Depuis que Daniel Vaillant, ministre de l'Intérieur, a pris l'engagement de faire de la Corse un «laboratoire» de la décentralisation. Il le confirmera ce matin en présentant, en Conseil des ministres, son projet de loi sur la démocratie locale: l'Etat devrait abandonner certaines de ses compétences au profit des régions.

Séduction. Au final, vingt-trois députés de l'opposition ont été séduits par cette «avancée». Et trente se sont abstenus. Parmi eux: Valéry Giscard d'Estaing (UDF, Puy-de-Dôme) et Nicolas Sarkozy (RPR, Hauts-de-Seine). Ils avaient prévu de voter «pour», ils se sont abstenus. De même, Philippe Douste-Blazy (Haute-Garonne), président du groupe UDF, qui laissait entendre une abstention possible, s'est ravisé. Prétexte invoqué à chaque fois: l'article 12 du projet de loi. Celui qui donne pouvoir à la collectivité territoriale de Corse de prendre quelques libertés avec la protection du littoral. Selon le maire de Neuilly-sur-Seine, ces dérogations «autoriseront les pressions immobilières à s'exercer de manière puissante, ce qui pourrait compromettre sans retour la richesse incomparable du patrimoine naturel de l'île».

Pas d'aménagement. Une crainte partagée par des élus de gauche. Michel Vaxés (Bouches-du-Rhône) ­ au nom du groupe communiste, dont 30 députés sur 35 se sont abste