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Libération

La rue fait monter les enchères

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La CGT a rassemblé plusieurs milliers de personnes.
publié le 23 mai 2001 à 0h57

«Ce ne sera peut-être pas suffisant, mais c'est une étape de la mobilisation contre les licenciements.» A Toulouse, le secrétaire de la CGT Jésus Rubio évaluait à sa manière, hier, le petit millier de manifestants qui défilaient avec lui. La matière sociale ne manque pas en Haute-Garonne. En tête du cortège, sifflets au bec, les salariés de Pechiney Electrométallurgie de l'usine de Marignac en voie de fermeture. Et ceux de Motorola, qui taille dans ses effectifs. Mais le gros de la troupe était constitué des hospitaliers, des agents des Télécom et des retraités de la CGT en mouvement pour des «créations d'emploi» et «contre la précarité».

La CGT n'a pas mobilisé qu'à Toulouse. A l'heure où les députés examinaient à l'Assemblée le projet de loi de modernisation sociale, plusieurs milliers de manifestants à Paris (6 200, selon la police) et dans les grandes villes de province ont défilé dans le cadre d'une journée d'action nationale pour exiger une meilleure protection des salariés face aux licenciements. «Nous sommes là parce que nous estimons que le projet du gouvernement n'allait pas suffisamment loin pour permettre aux salariés d'intervenir dans les choix de l'entreprise et qu'il ne permettait pas de garantir le maintien du salarié dans l'emploi», a déclaré Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT, peu avant le départ du cortège parisien qu'il conduisait. Les salariés de Danone-LU des usines de Ris-Orangis (Essonne) et de Calais (Pas-de-Calais) marchaient côte à côte,