Arnaud Montebourg a tout de la brebis égarée du troupeau socialiste, pour Jean-Marc Ayrault. Président de groupe attentif à ses ouailles, ce dernier veut remettre le député de Saône-et-Loire dans le droit chemin. D'autant que l'ancien avocat n'est plus seul à s'être perdu sur les chemins constitutionnellement escarpés de la mise en accusation de Jacques Chirac devant la Haute Cour de justice. Depuis lundi, trente députés l'ont rejoint, dont vingt socialistes.
Avant que l'épidémie ne gagne tout le troupeau, Jean-Marc Ayrault veut le faire vacciner. Ce sera mardi 29 mai. Ce jour-là, il va soumettre à ses «chers collègues» parmi lesquels Arnaud Montebourg certainement remis de sa méningite une proposition de loi constitutionnelle modifiant le statut pénal du président de la République. Puis il la déposera sur le bureau de l'Assemblée nationale pour un examen les 12 ou 14 juin, dans une «niche» parlementaire. Ou plus sûrement en octobre, de peur qu'un examen précipité de ce texte n'apparaisse aux yeux de l'opinion comme un «coup» politique. Sans perdre une seconde, ses collaborateurs ont mis à profit le long week-end de l'Ascension pour rédiger le texte.
Vite fait. Ils s'appuient sur les travaux du «groupe de travail Institutions», dirigé par Bernard Roman (PS, Nord). Le président de la commission des lois a détaillé, dans un long rapport remis le 15 mai à Jean-Marc Ayrault, François Hollande, premier secrétaire du PS, et Martine Aubry, chargée du projet de 2002, «36 propositi