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Libération

Le RPR cherche l'école à droite.

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Pour 2002, l'opposition peine à se démarquer de la gauche.
publié le 25 mai 2001 à 0h59

Depuis plus de six mois, les chefs de l'opposition martèlent qu'ils ont l'intention de mettre le débat sur l'école «au coeur» de la campagne pour l'élection du président de la République. Au RPR, l'intervention de Jacques Chirac au congrès de la Peep a été préparée par de nombreux discours et colloques sur la politique éducative. Le 15 mai, le mouvement gaulliste a rendu publique une première synthèse de ses réflexions dans un document intitulé «Les pistes de la réforme». Le candidat Chirac ­ dont Alain Juppé prédisait hier qu'il ne se déclarerait que «quelques semaines avant l'élection» ­ s'en est largement inspiré dans son discours aux parents d'élèves.

Après la tempête déclenchée par Claude Allègre, le maire de Bordeaux avait estimé que la droite «redevenait audible» chez les professeurs, ce bastion historique de l'électorat de gauche. Il invitait donc les militants RPR à aller «au contact des enseignants», même si ceux-ci «ne nous ont pas beaucoup écoutés dans les décennies passées». Pour lancer les bases d'un projet pour l'école, le RPR a confié à son secrétaire national à l'éducation, Pierre-André Périssol, le soin d'organiser en décembre 2000 des Rencontres nationales pour l'éducation. Nicolas Sarkozy y dit sa conviction que le RPR devait proposer une «méthode politique» pour sortir de «l'immobilisme» des dernières années: «Allègre voulait tout changer: il est parti sans rien changer. Bayrou ne voulait rien chambouler: il est resté.» Dans la foulée, le député-maire de