Le groupe PS de l'Assemblée nationale examinera, mardi, une proposition de loi de révision constitutionnelle réformant l'immunité présidentielle. Il faut que celle-ci «ne soit pas l'impunité par rapport à des actes qui sont antérieurs à la prise de responsabilité», a expliqué François Hollande jeudi sur France 2. Le premier secrétaire du PS, après avoir souhaité que cette réforme entre en vigueur «au-delà de 2002», a réitéré son opposition à la démarche du député socialiste Arnaud Montebourg qui souhaite traduire Jacques Chirac devant la Haute Cour de justice dans l'affaire des HLM de Paris. Ce n'est ni «la bonne procédure» ni «la bonne démarche», a-t-il déclaré.
«Ces propositions successives ne sont en fait qu'une manière hypocrite d'aborder la campagne présidentielle par des attaques personnelles, soit franches ou dissimulées», a souligné le conseiller politique du RPR, Patrick Devedjian. «Ces attaques ont pour objet de faire écran à la propre responsabilité pénale de la gauche qui est mêlée à de nombreuses affaires et alors que le nom de M. Jospin est cité dans au moins quatre d'entre elles. Si une réforme devait avoir lieu, elle ne pourrait intervenir que dans un climat politique assaini et désintéressé, après la présidentielle», a-t-il ajouté.
Sur RTL, le vice-président de DL, Jean-Pierre Raffarin, s'est dit d'accord pour une réforme «dans l'avenir» de l'immunité du président de la République, «mais pas une réforme ad nominem contre Jacques Chirac, simplement pour essayer