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Libération

Le projet du PS «ne vise pas Chirac».

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publié le 29 mai 2001 à 1h02

La proposition de révision constitutionnelle de l'immunité présidentielle, qui doit être débattue aujourd'hui par les députés socialistes, «ne vise pas directement Jacques Chirac», a assuré hier le porte-parole du PS, Vincent Peillon. Qui a réaffirmé l'opposition de la direction du PS à la proposition de résolution du député PS Arnaud Montebourg visant à renvoyer Jacques Chirac devant la commission d'instruction de la Haute Cour de justice dans l'affaire des HLM de Paris. «Cela peut être, en période de cohabitation, à un an d'élections majeures, interprété comme une manoeuvre politique», a-t-il déclaré.

«Si nous souhaitons réviser la Constitution, c'est pour des questions de principes et d'approfondissement de notre démocratie», a ajouté le responsable socialiste qui s'est réjoui que la proposition PS reçoive «le soutien d'un certain nombre de personnalités, y compris de l'actuelle opposition». Patrick Devedjian, conseiller politique du RPR, a ainsi admis la nécessité de «remettre à plat» le statut juridique «obsolète» de l'exécutif. Le député-maire d'Antony s'est dit d'accord pour une réforme. Mais après 2002, a-t-il précisé, qualifiant la proposition socialiste d'«agitation électorale». Même son cloche du côté de Philippe Douste-Blazy. Le président du groupe UDF à l'Assemblée a déploré hier sur RMC les «coups bas» autour de l'immunité présidentielle, tout en jugeant normal qu'«une démocratie s'empare du grand sujet de l'immunité des responsables politiques, y compris du pré