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Libération

Corse: priorité à la défense des prisonniers

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Les nationalistes se mobilisent sur le statut des condamnés insulaires.
publié le 30 mai 2001 à 1h02

Y penser toujours, en parler le moins possible. Une méthode jusque-là appliquée au problème des «prisonniers politiques», selon la dénomination des nationalistes corses. Le futur statut de l'île adopté en première lecture par l'Assemblée nationale le 22 mai, les élus de Corsica Nazione entendent maintenant pousser les feux sur cette question. Les principaux mouvements indépendantistes et autonomistes de l'île sont tombés d'accord sur le principe d'une manifestation courant juin qui porterait à la fois sur «la reconnaissance des droits nationaux du peuple corse» et sur le sort des prisonniers. Histoire de remobiliser une base critique sur le contenu de la loi et inquiète de voir la question des prisonniers passée sous silence.

Pourtant depuis deux mois, cette épineuse question se traite discrètement dans les couloirs de l'Assemblée de Corse. Une commission dite de «suivi des accords de Matignon», où sont représentés tous les groupes de l'Assemblée, s'est réunie à deux reprises. Officiellement, elle n'est chargée que de «déminer les problèmes et de maintenir la cohésion entre la majorité favorable aux accords de Matignon», assure José Rossi, le président DL du parlement insulaire.

Zèle. Mais lors de la première réunion, les nationalistes ont mis d'emblée sur la table le dossier des prisonniers. Pas question de parler d'amnistie, ont-ils promis mais simplement de régler le problème du regroupement des condamnés insulaires dans le sud de la France pour des raisons «humanitaires et