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Libération

Falco tente d'éviter le naufrage de Toulon.

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Le maire DL doit gérer l'héritage de l'ex-FN Le Chevallier.
publié le 31 mai 2001 à 1h03

Toulon envoyé spécial

Passé les délices d'un vote quasi plébiscitaire ­ «70 %, le plus beau score des villes de plus de 100 000 habitants» ­, le nouveau maire, Hubert Falco (DL), 53 ans, fait face à un sacré chantier : le redressement de Toulon. Il y a du boulot. Avant de se faire étaler dès le premier tour de mars dernier, avec un piteux 7 %, l'ancien maire Jean-Marie Le Chevallier (ex-FN) avait lancé ses «douze travaux d'Hercule». Hercule est parti avec un grand coup de pied aux fesses, et tous les travaux restent à faire. «C'est pire que ce que je pensais», dit Falco, habitué à moins d'écueils lors de ses sept années passées à la tête du conseil général du Var. Tellement pire que l'opposition, certes atomisée (9 sièges contre 50), ne lui cherche pas de noises. «Sur le constat, il y a consensus : la situation est franchement catastrophique», reconnaît le conseiller municipal communiste Lorenzo Mateos. «Gérer Toulon, ce n'est pas un cadeau, estime le socialiste Robert Alfonsi. On ne va pas lui faire de mauvais procès.»

Endettement record. Premier acte de la nouvelle municipalité, le vote du budget, mi-avril, a confirmé le sinistre. L'équation toulonnaise est aussi simple à comprendre que difficile à résoudre : pendant que les dépenses de la ville augmentent, les recettes baissent. Fortement endetté (1,4 milliard de francs, 213, 4millions d'euros), Toulon chancelle. Quand la municipalité a payé ses frais de fonctionnement et la charge de sa dette, elle démarre avec un débit de