Les Motivé-e-s déchantent. Les émules des Zebda toulousains se demandent maintenant comment gérer le succès d'un tube devenu signe de ralliement dans la bataille des municipales, et qui a contribué aux succès électoraux des «listes citoyennes et motivé-e-s» écloses partout en France. Ce week-end, ils se retrouvent à l'université de Saint-Denis pour les premières «rencontres nationales des listes citoyennes et motivé-e-s». Avec un objectif: doter d'un minimum de structures une nébuleuse qui peine à se reconnaître. «Il faut d'abord savoir s'il y a vraiment une mouvance et si, sur certains thèmes d'intérêts généraux, il existe une expression collective», résume Stéphane Ouraoui, l'un des organisateurs de cette réunion, ancien directeur de campagne de la liste Rebondir à Bondy (Seine-Saint-Denis).

«Se connaître.» Pour cette première prise de contacts nationale, il affiche, comme les Toulousains, des ambitions modestes. «Il s'agit tout d'abord de mieux se connaître et d'échanger nos expériences au sein des différents conseils municipaux où nous siégeons», explique Stéphane Ouraoui. Dans leur communiqué, les initiateurs de ces rencontres précisent qu'ils veulent «dégager les valeurs et thèmes communs», «envisager une attitude commune lors des prochaines échéances électorales» et «jeter les bases d'un mouvement national».

C'est sur ce dernier point que le bât blesse. Les Motivé-e-s toulousains ont toujours affirmé, au lendemain des municipales, qu'ils ne voulaient pas lancer un «part