Lionel Jospin fête ce samedi ses quatre années de présence à Matignon. Un record pour un Premier ministre de gauche. A un an de la présidentielle, la lassitude menace-t-elle? Depuis quelques semaines, une poignée d'initiés de la Jospinie disposent d'une étude propre à les réconforter. Le 17 avril, tandis que Lionel Jospin s'expliquait à la télévision sur les licenciements collectifs et le revers de la gauche aux municipales, la Sofres, à la demande du Service d'information du gouvernement (SIG), réalisait une enquête dite «qualitative» auprès de trois groupes de téléspectateurs, à Paris et à Rouen. Ses résultats ont étonné. Même à Matignon.
Les personnes interrogées estiment que Jospin est «travailleur, très organisé, rigoureux, sérieux, battant, dynamique, présent, soucieux...». N'en jetez plus. Et, tout en le caractérisant comme «parfois gaffeur, pas très diplomate, trop spontané, répondant vite, manquant de sang-froid», les sondés mettent ces travers sur le compte d'«un tempérament entier», de la fatigue ou du manque de chance.
«Contact simple». Deux mois et demi après les élections municipales, le Premier ministre, officiellement, ne se soucie pas de son image. «Je ne fabrique pas de la communication. Je suis dans un contact simple avec les Français», argue-t-il dans le long reportage que lui a consacré le Figaro Magazine à l'Ascension. La réalité est plus compliquée. Si Lionel Jospin n'a jamais cherché à se «fabriquer» une image cela ne cadre pas avec son tempérament ,