A l'en croire, Arlette Laguiller ne veut pas plumer ce qui reste de la volaille stalinienne. La figure emblématique de Lutte ouvrière, qui sera candidate à l'élection présidentielle pour la cinquième fois l'an prochain, se défend de vouloir piétiner les plates-bandes électorales de Robert Hue. Même si elle talonne le secrétaire général du PCF dans les sondages, avec 6 à 8 % d'intentions de vote. «Je me réjouirais plutôt de voir le PC et nous faire un bon score lors des prochaines élections. Cela montrerait que la classe ouvrière se radicalise», affirme la porte-parole de la formation trotskiste, qui juge que les élus du parti de la place du Colonel-Fabien «veulent continuer à participer au gouvernement pour conserver leurs postes. Mais le PC ne veut pas non plus se couper de son environnement naturel», celui des travailleurs et des travailleuses. Un grand écart qui ne peut que profiter à Lutte ouvrière et à sa Pasionaria.
Echos favorables. Alors que s'ouvre aujourd'hui la traditionnelle fête annuelle de LO dans son château de Presles (Val-d'Oise), Arlette Laguiller, pendant les discours qu'elle prononcera au cours des trois jours de festivités, réservera plutôt ses coups à Lionel Jospin, qui, «sans irruption importante de la classe ouvrière sur la scène sociale et politique, ne lâchera rien sur la loi de modernisation sociale». Exemple des derniers plans sociaux chez Danone et Marks & Spencer à l'appui, le Premier ministre est accusé de «mener la politique du grand capital»,