«Teufez» tranquille! Le gouvernement va, sans nul doute, renoncer à son dispositif législatif antirave. Bruno Le Roux a vendu la mèche, vendredi soir. Le rapporteur socialiste du projet de loi sur la sécurité quotidienne reconnaît qu'«assujettir les rave parties à une autorisation préalable est liberticide. Ce serait prendre le risque de nous couper de la jeunesse». Finie, donc, l'obligation de déclaration préalable au maire ou au préfet. Oubliée, la saisie du matériel sonore en cas d'infraction. Le député de Seine-Saint-Denis suggère juste que «les organisateurs indiquent simplement le lieu de rassemblement douze ou vingt-quatre heures à l'avance», pour des raisons sanitaires. Et encore, «si le gouvernement tient à légiférer». Le rapporteur, lui, n'y tient pas.
Texte liberticide. L'amendement Mariani paraît bel et bien enterré. Dans la nuit du 26 au 27 avril, à l'Assemblée, sur les coups de 4 heures, le député RPR du Vaucluse a fait adopter, avec les voix socialistes, un amendement jugé, depuis, «liberticide», notamment par les communistes et les Verts. Il contraignait les ravers à faire une déclaration préalable et les condamnait à la saisie du matériel en cas d'infraction. Le 2 mai, lors des questions d'actualité à l'Assemblée, le ministre de l'Intérieur, Daniel Vaillant, affirmait que le gouvernement soutenait cet amendement. Dans la nuit du 29 au 30 mai, lors de l'examen du même texte par le Sénat, il faisait «tomber» l'amendement Mariani en défendant son propre texte. A