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Libération

A Marseille, le PS tente d'oublier l'air de la défaite.

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Les socialistes voudraient mettre fin à quinze ans de divisions.
publié le 5 juin 2001 à 1h09

Marseille

de notre correspondant

Sachant que c'est lorsque le Titanic coule que l'orchestre joue le mieux, les socialistes marseillais font entendre, depuis quelques semaines, une musique très autocritique, voire lucide, qui étonne les amateurs. Certes, l'ensemble reste cacophonique, sur fond de querelle entre les musiciens, mais c'est un début. Au moins, un dialogue s'instaure.

L'initiateur du mouvement s'appelle Philippe Sanmarco, qui a balancé, en avril, au lendemain de la défaite des municipales, un sérieux coup de tromblon contre Jean-Noël Guerini, l'homme fort de la fédération. L'union PS-PC-Verts des municipales ? «De petits arrangements entre amis», raille Sanmarco, et pour les partis, «la traduction cynique de leur détresse», entérinant une «coupure totale» avec les «militants sincères».

Union d'autant plus trompeuse que, parallèlement, s'engageait «une compétition féroce à gauche» aux cantonales, le PS tentant de ravir des positions au PC, histoire de conforter la majorité de Guerini au conseil général des Bouches-du-Rhône, qu'il préside. Ainsi, «ceux qui ne s'impliquaient pas pleinement dans les municipales (Guerini a refusé d'être candidat, ndlr), après en avoir verrouillé et lesté le processus, poursuivaient en fait une double stratégie au sein de laquelle les municipales n'étaient qu'un leurre».

Comme Guerini tient la fédération, inutile d'attendre aujourd'hui une «recomposition en profondeur» des instances : Guerini et ses proches en sont «incapables» aux yeux de S