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Libération

Pour le traité de Nice ce sera oui, malgré tout.

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Les députés examinent la loi sur la ratification.
publié le 5 juin 2001 à 1h09

Jolie paire. Et rare en plus. Aujourd'hui à l'Assemblée nationale, Jacques Chirac et Lionel Jospin vont rassembler une majorité de députés sur leurs noms. Les parlementaires débattent du projet de loi autorisant la ratification du traité de Nice, qui a pour objet de réformer les institutions dans la perspective de l'élargissement de l'UE. Il sera voté solennellement le 12 juin prochain au Palais-Bourbon.

«Imperfections». Les députés gaullistes et socialistes, associés à quelques affidés de Madelin et aux radicaux de gauche, constitueront cette majorité. Cohabitation oblige. Pourtant ce traité, conclu dans la douleur par les Quinze le 11 décembre 2000, ne satisfait personne. Pas même Alain Juppé (RPR) qui, du haut de la tribune, devrait faire état de ses «imperfections» en admettant qu'il est «vraisemblablement le meilleur possible». Pas plus le député des Bouches-du-Rhône, Michel Vauzelle, qui, au nom du groupe socialiste, devrait affirmer qu'«un petit pas vaut mieux que pas de pas du tout». Ni même Alain Madelin, et la plupart des députés de Démocratie libérale, qui estiment ce «compromis riquiqui préférable à un échec».

Trop, ou pas assez. Le fol enthousiasme des partisans du traité n'a d'égal que l'opposition raisonnée de ses opposants. Etrangement, on les trouve sur tous les bancs, chez les europhiles convaincus comme chez les europhobes forcenés. Une petite partie des députés centristes devrait ainsi s'opposer au texte. Parce qu'il ne va pas assez loin. Mais une majorité